lundi 16 février 2009

Rencontre-débat Patrimoine et mondialisation

Librairie Tekhnê le 2 février 2009 de 18h à 20h

- Présentation des intervenants et de l’objectif de la table ronde : débattre sur le thème Patrimoine et mondialisation à partir de l’ouvrage et de l’expérience des intervenants.
Présentation du GRMP (créé en 1994, démarche, livre précédent) et du projet (idée, manière de travailler…) par Geneviève Vidal : cf. ci-dessus Présentation du projet d’ouvrage.

- Présentation problématisée de l'ouvrage par Anne Hertzog : cf. introduction de l’ouvrage et les thèmes ci-dessous.

- Animation du débat par Fabrice Thuriot à partir des questions suivantes :

. Jean-Pierre Warnier, sur le thème de l'équilibre dans les échanges culturels et commerciaux en fonction des critères suivants : inaliénabilité des biens culturels communs, identité, altérité, transmission entre générations, communautés... :

Le patrimoine est-il une force de résistance à la mondialisation par son caractère spécifique ou bien participe-t-il à celle-ci activement ou de facto ? Assiste-t-on à une domination de certains modèles ?
Faut-il protéger le patrimoine des échanges globalisés et en fonction de quels critères ?

- biens culturels, échanges mondialisés, marchands/non marchands
- patrimoine, identité/altérité, transmissions patrimoniales.

Cf. la préface et en particulier les articles de Bruwier-Mairesse, Hertzog-Poulard, Labadi-Wintzerith, Regourd-Thuriot, Gosselin-Tobelem, Gombault-Petr, Donnelly-Gautier, Mahoudeau-Rojas, Gagnebien-Paris, Rojanski-Vidal.

. John Crowley, sur les thèmes de l’authenticité et de universalisme/relativisme :

La convention du patrimoine mondial de l’UNESCO de 1972 est fondée en particulier sur l’authenticité des biens et sur leur caractère universel exceptionnel. Ces notions sont-elles applicables de la même manière à tous les types de patrimoine, matériels et immatériels (depuis la convention de 2003) ?
Sont-elles perçues et appliquées de la même manière dans l’ensemble des pays ?
Comment sont-elles affectées par les phénomènes de mondialisation, en particulier sur le plan commercial ?

- patrimoines, authenticité et mondialisation
- universalisme/relativisme dans les conventions de l’UNESCO sur le patrimoine et la diversité culturelle, ainsi que dans les principes des organismes internationaux : ICOM, ICOMOS.

Cf. en particulier la préface et les articles de Hertzog-Poulard, Labadi-Wintzerith, Héritier-Thuriot, Alcaud-Wert, Gombault-Petr, Gagnebien-Paris, Rojanski-Vidal, mais aussi, sur la commercialisation des musées, les contributions de Gosselin-Tobelem et Donnelly-Gautier et celle, déjà cité de Gombault-Petr qui porte aussi sur les monuments.

. Daniel Thérond, sur les valeurs défendues par l’Europe :

Quelles valeurs défend le Conseil de l’Europe sur le plan du patrimoine ? Quelle place pour les communautés, les minorités, les régions, les Etats, dans la mondialisation ? Comment les conventions du Conseil de l’Europe sur le patrimoine et le paysage et plus largement les dispositifs européens (Itinéraires européens du patrimoine ; Programme Culture 2007-2013, nouveau label "Patrimoine européen"...) contribuent-ils à une conscience européenne tout en prenant en compte les territorialités spécifiques ?

- rôle international des institutions européennes (Conseil de l’Europe et Union européenne).
- patrimoines, diversité culturelle en Europe

Cf. en particulier les articles de Héritier-Thuriot, Regourd-Thuriot, Alcaud-Wert, Mahoudeau-Rojas, Gagnebien-Paris, Rojanski-Vidal.

. Jean-Marie Vincent, sur le thème local/global et le rôle des Etats :

Peut-on considérer que le patrimoine est avant tout local, territorial ? Dans quelle mesure peut-on dire que sa préservation et sa valorisation sont conditionnées par un rôle actif des Etats (identification, normes, dispositifs, labels, subventions, formation, compétences...) et des collectivités ou communautés locales ? Peut-on parler de recul des Etats en ce sens et le patrimoine est-il aussi ou de plus en plus influencé par les phénomènes de mondialisation (tourisme, commercialisation, marques, événements...) ?

- rapports local/global
- rôle de l’Etat/institutions internationales/territoires.

Cf. en particulier les articles de Bruwier-Mairesse, Hertzog-Poulard, Labadi-Wintzerith, Héritier-Thuriot, Regourd-Thuriot, Alcaud-Wert, Mahoudeau-Rojas, Gagnebien-Paris, Rojanski-Vidal.

Questions communes et conclusives :

- Quelle gouvernance mondiale : l’avenir est-il transnational pour un bon équilibre entre les différents niveaux d’intervention mais au-delà des revendications de chacun (cf. UNESCO : convention de Nara de 1994 ; Conseil de l’Europe : convention de Faro de 2005 ; programmes de l’UE, relations internationales entre Etats et autres acteurs) ?

- Comment voyez-vous les apports du patrimoine au développement dans les années à venir : uniformisation ou non des pratiques (cf. en particulier les articles de Gosselin-Tobelem, Gombault-Petr, Donnelly-Gautier) ? rôle de la numérisation, d’Internet (cf. en particulier les 3 dernières contributions de Mahoudeau-Rojas, Gagnebien-Paris, Rojanski-Vidal) ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire